LE DEDALE PALACE
Start-up foraine sous chapiteau
« Aujourd'hui, c'est déjà demain ! » alors dépêchez-vous de pousser
la porte du Dédale Palace et entrez dans les méandres du web.
Une version d’internet foraine, cynique et à la modernité douteuse.
Un palais des glaces où l’on perd la notion du temps et de l’autre.
Une expérience transhumaine personnalisée pour vous aider
à embrasser ce XXIe siècle qui nous pend tous au nez.
Le Dédale Palace est un lieu, comme aime en ouvrir la Compagnie OCUS. Quand on passe la porte du chapiteau, on entre dans un palais des glaces coloré comme on pénétrait derrière la vitre de nos écrans. On y parle des temps nouveaux, où se croisent des histoires de solitudes aveugles, de monstres transhumanistes, d'oracles algorithmiques et de déconnexion. Un labyrinthe qui interroge ces mots à géométrie variable : le lien, la communauté, le partage, le réseau… Avec ou sans contact.
Note d'intention
En 1988, je poussais mon premier cri. Un an plus tard, le mur de Berlin tombait et Tim Berners Lee était sur le point d’inaugurer le World Wide Web qui allait changer fondamentalement la face du monde. Aujourd‘hui, j’espère que quelqu’un trouvera cette bouteille jetée à la mer. Je m’appelle Claire Laurent. Je suis née en 1988. Je suis une enfant du web. Née un pied dans le XXème siècle, j’ai envoyé mon premier texto à 13 ans. 160 caractères, comme une carte postale. J’ai envoyé mon premier courriel à 15 ans dans la salle d’informatique du collège Henri Wallon et je me rappelle que ça faisait beaucoup de bruit. J’ai eu un ordinateur dans le salon familial à 16 ans. Chaque membre de la fratrie avait le droit de s’en servir une heure par semaine parce que ça faisait un peu peur à ma mère. On était contents, ça nous changeait de Thalassa. Plus tard, j’ai publié mes premières chansons sur Myspace, persuadée de connaître une gloire fulgurante. Et aujourd’hui, du bout des doigts, je lis mes mails aux toilettes.
Je fais partie de cette génération de fuyards qui a décidé de rebattre les cartes. Nous sommes nés au crépuscule d’un siècle de carnages, enfantés par une civilisation obsédée par les lignes de démarcation, quelles qu’en soit la forme. Une civilisation dirigée par des institutions psychorigides et des castes élitistes indétrônables. L’âge d’or de l’immobilisme carnassier. Nous avons grandit sur les gravats des plus grandes boucheries que le monde n’ait jamais connu. Je suis née du récit d’Auschwitz et de Hiroshima. Je fais partie de cette génération de fuyards qui, par terreur de l’immobilisme, a décidé d’inventer une nouvelle manière d’être au monde. En créant une autre réalité, parallèle, en mouvement permanent, un mouvement libérateur et insurrectionnel qui abolissait les frontières et faisait la nique aux élites du savoir. Un monde parallèle dans lequel la réalité s’est retrouvée numériquement chiffrée, dématérialisée et transcendée. Je suis de cette nouvelle civilisation d’humains augmentés qui a réussit à prolonger son corps et son cerveau à travers un outil infini mais tellement simple, tellement ergonomique. Et si léger au creux de ma poche. Un monde à la portée de tous, basé sur le partage, le réseau, la communauté, les liens. Un monde gratuit, donné… Données… Données
Et puis je crois que ça a dérapé. Je ne saurais trop dire qui a commencé mais ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui, je sens une trouille profonde au creux de mon ventre. Le vertige viscéral de vous perdre, de nous voir tous engloutis par nos charrettes, chacun dans une illusion parallèle à laquelle plus personne n’a accès par hasard. Or, je veux encore croire au hasard. J’ai trop la trouille d’une existence régie par les mathématiques. Je veux pouvoir me tromper dans mes calculs. Me manger des murs et ne pas les sentir venir, ne pas me les faire annoncer, je veux connaître encore le goût de la déception ou du chagrin d’amour. Je veux continuer de me perdre parce que j’ai des problèmes d’orientation, et découvrir par hasard une ruelle sordide ou un coucher de soleil. J’aimerais tellement que l’autre bout du monde garde sa part de mystère. Je veux pouvoir prendre des risques. Tomber amoureuse à cause de la météo, à cause de cette averse, de cet arrêt de bus avec ce joli garçon auquel aucun de leurs algorithmes n’auraient jamais pensé. Je veux m’autoriser à mordre parfois la ligne sans que personne ne me regarde.
J’ai la trouille de vous perdre, de perdre vos mots de trop, vos sourires en coin, vos odeurs de sueurs, vos postillons chargés, vos rires jaunes, vos pattes d’oies, votre second degré. Je veux pouvoir vous regarder droit dans les yeux sans arrières pensées. Ou alors si ! Je veux des arrières pensées en pagaille, des qui n’appartiennent qu’à moi. Toi par exemple, je veux pouvoir te faire comprendre par un regard discret et une moue significative que tu es le bienvenu tout à l’heure dans ma caravane. Un signe chimique et invisible aux yeux du monde. Mais je me sens comme tenue en laisse par une force supérieure, impalpable et omnisciente.
Je crois bien que ça a dérapé, alors j’ai écrit cette histoire comme on ouvre une fenêtre, comme on singe une catastrophe pour trouver la force de tenir front. Comme on jette une bouteille à la mer.
Claire Laurent
autrice et metteuse en scène
Passant du boniment à l’intime, mêlant datas et liberté, cette scénographie immersive complexe en trois actes est une parfaite métaphore artistique des enjeux numériques contemporains. Manipulé en toute conscience jusqu’au dénouement final, le spectateur ressort du Dédale Palace avec une conscience ravivée de l’urgence du collectif et du désir de l’autre.
Claude Guinard - directeur/programmateur des Tombées de la Nuit.
Retours spectateurs
Merci à toute l’équipe du Dédale Palace…
… Pour ce spectacle incroyable et total ! Quelle mise en scène ! Quelle énergie !
J’étais accompagnée d’un enfant du Web2.0 (Tristan, né en 2005) qui a également apprécié le spectacle : il a rigolé a beaucoup de blagues (...). Il s’est aussi laissé prendre au jeu de la chorégraphie d’accueil et a beaucoup apprécié la musique. Bref il a passé un bon moment… loin des écrans ! Merci à tous et à bientôt.
Gwena - juin 2022
Je reviens tout juste de votre Dédale Palace et il fallait que j'vous dise...
Comment j'ai pris une belle baffe ce soir, comment j'ai trouvé ça beau, comment j'en ai eu des frissons et les larmes aux yeux.
Comment j'ai pris conscience que ce que vous faites depuis des années sur ce petit bout de planète à St germain et ailleurs, c'est beau c'est drôle et touchant ça on le savait, mais aussi combien c'est hyper important, essentiel malgré ce qu'ils veulent nous faire croire.
Parce qu'on est tous beaucoup trop brassés parfois même perdus dans ce monde farfedingue qui va trop vite nulle part, et que venir vous voir à chaque fois c'est comme faire pause, comme prendre le temps de s'demander "Mais bon sang de bordel, qu'est ce qu'on est train de foutre, là, tous ensemble?!" Et comment ça, ça fait du bien! de sentir qu'on est pas tous seul à voir qu'ils essayent de nous attraper dans leur mensonge auxquels ils croient si dur.
Ce soir, j'ai eu le sentiment qu'on était ensemble, vous, votre belle troupe qui mettez si bien en scène et en spectacles tout ça, et nous qui venons vous voir et nous émouvoir. Je me suis dit qu'on avançait côte à côte, que c'était une histoire collective qui nous dépassait tous. Et c'était chouette de sentir ça.
Alors Merci et Bravo et Merci pour ce que vous fêtes. Continuez s'il vous plaît...
Il fallait juste que j'vous le dise...
Gwenaël - juillet 2022
Article Bretagne Actuelle - mai 2021
https://www.bretagne-actuelle.com/ocus-dans-ses-miroirs/accueil-top/
Reportage du CNAREP Le Fourneau
Résidence, création avec les élèves et représentations au collège de Sizun (29)
https://www.lesreportagesdufourneau.com/Frissons-artistiques-a-Sizun.html
https://www.lesreportagesdufourneau.com/Frissons-artistique-a-Sizun-deuxieme-episode.html
https://www.lesreportagesdufourneau.com/Le-Dedale-Palace-en-grandes-pompes-a-Sizun.html
Articles de presse
Sortie de résidence à Questembert (56)
Le public a découvert un spectacle prometteur
Ouest France - 16/02/19
Un spectacle sur l'errance numérique
Le Télégramme - 18/02/19
Résidence au collège de Renazé (53)
Une résidence d'artistes auprès des collégiens
Ouest France - 04/03/19
Toutes les photos ont été prises lors de résidences de création.
Elles révèlent donc l'atmosphère et l'univers du spectacle sans pour autant graver dans le marbre ce que vous y voyez...
Informations techniques :
Jauge : 216 spectateurs
Spectacle à partir de 10 ans.
Durée totale : 2h
Spectacle sous chapiteau : 30x15m (37mx28m d'envergure une fois monté)
Possibilité de représentations scolaires pour les collèges (à partir de la 4ème) et lycées.
L'équipage du Dédale Palace :
Écriture et mise en scène
Claire LAURENT
avec l’accompagnement dramaturgique de Thomas COLLET
Présence au plateau :
Jeu
Michael EGARD (comédien)
Anna HUBERT (marionnettiste, comédienne)
Yann-Sylvère LE GALL (comédien)
Lou LEFEBVRE (comédienne, chanteuse lyrique)
Musique et Composition
Benjamin BACCARA (violon, mandoline, percussions, choeurs...)
Benoît BACHUS (guitare, basse, percussions, choeurs...)
Présences foraines dans le labyrinthe et manipulation à vue
Juliette BIGOTEAU
David BOURTHOURAULT
Camille CERVERA
Pierre-Yves DUBOIS
Mathias LEJOSNE
Création :
Scénographie
Juliette BIGOTEAU (conception et esthétique)
Camille CERVERA (conception et construction)
Vidéo et illusion
Pierre-Yves DUBOIS
Lumières
David BOURTHOURAULT
Son
Mathias LEJOSNE
Création costumes
Noëmie BOURRIGAULT
Les partenaires :
CNAREP Le Fourneau, Brest (29)
Les Tombées de la Nuit (35)
Le Kiosque, Mayenne (53)
Mairie de la Vraie Croix (56) aidée du Feader Festival Les Embuscades,
Festival Les Embuscades de Cossé-le-Vivien (53)
Dinan agglomération (22)
Couesnon Marches de Bretagne (35)
Ville de Chantepie (35)
Théâtre du Pays de Craon, Renazé (53)
Le Pôle Sud, Chartres de Bretagne (35)
Avec le soutien de :
Collège Val d’Elorn à Sizun dans le cadre d’une résidence en milieu scolaire menée avec Le Fourneau, Brest (29)
Lycée Rochefeuille à Mayenne dans le cadre d’une résidence en milieu scolaire menée avec Le Kiosque, Mayenne (53)
Lycée agricole de Caulnes dans le cadre d’une résidence en milieu scolaire menée avec Dinan Agglomération (22)
Collège Alfred Jarry à Renazé dans le cadre d’une résidence au Théâtre du Pays de Craon (53)
Collège Mathurin Méheut de Melesse dans le cadre du programme du Fond d ‘Accompagnement Artistique et Territorial du Conseil départemental d’Ille et Vilaine (35)
Ville de Rennes (35) dans le cadre d’une résidence à la salle Guy Ropartz
École de musique de Chantepie (35)
Théâtre de l’Asphodèle, Questembert (56)
Au bout du Plongeoir, Thorigné-Fouillard (35)
Partenaires financiers :
DRAC Bretagne
Conseil départemental d’Ille et Vilaine
Ville de Rennes