en tournée dans le cadre d'un chapiteau volant

 

Violette a seize ans en 1852 lorsque son village des Basses-Alpes est brutalement privé de tous ses hommes. Deux ans passent dans un isolement total. À tant faucher les hommes, c’est la semence qui a manqué. Entre femmes, serment est fait que si un homme vient, il sera leur mari commun, afin que la vie continue dans le ventre de chacune. Mais pour Violette, cet homme sera aussi un premier amour.

 

Violette sera jouée par Aurore Pôtel, seule en scène. Elle livrera ce témoignage puissant dans un spectacle d’une heure, ponctué de chants occitans. L’espace sera un cocon intime propice à recevoir les émotions de cette histoire singulière.

 

Le texte, écrit en 1919, est un récit autobiographique.

En 1852, Violette a seize ans. Son père, et tous les hommes du village, ont été déportés, dans l’élan de répression qui a suivi le soulèvement républicain dans le sud est de la France, aux lendemains du coup d’État du 2 décembre 1851. Son père, qui était l’un des chefs de l’insurrection, a été envoyé au bagne de Cayenne. Son fiancé, lui, a été assassiné par les troupes de Louis Napoléon Bonaparte. Dans son village reculé des Basses-Alpes, les femmes se sont retrouvées seules pour faire face au quotidien et au travail des champs. Entre elles, elles s’organisent, et décident que le premier homme qui viendra sera l’homme de toutes, pour ramener la vie au village. Ce premier homme est aussi, pour Violette, un premier amour, et une véritable rencontre.

 

 

Ce récit est l’occasion d’aborder tout à la fois les questions de la République, de l’engagement et de la répression, du désir féminin, de l’amour et plus que tout de la Liberté.